Participants
- Anne Giacomelli (Segec)
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Mathieu Stoquart (Segec)
- Willem Kuypers (HENaLLux)
- Sandrine Decamps (HELHa)
- Philippe Moulard (HELHa)
- Izida Khamidoullina (HELMo)
- Carole Gauthier (HELMo)
- Alain Ejzyn (ICHEC)
- Jean-François Vuylsteke (EPHEC)
- Roland Juchmès (ESA Saint-Luc Liège)
- Damien Mathé (ESA Saint-Luc Tournai)
- Patricia Van Den Dooren (ESA Saint-Luc Tournai)
- (IMEP)
Objectifs du groupe de travail
- Cartographier l’écosystème numérique au sein des établissements
- Promouvoir les avantages du numérique
- Limiter les freins et les obstacles
- Mutualiser les ressources
- Valoriser les démarches pédagogiques innovantes
- Accompagner les enseignants pour adapater leurs cours
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Échanges et débat
Les aspects positifs d’une stratégie numérique dans une école
Les participants à la réunion qui développent déjà des stratégies numériques au sein de leur établissement mettent en avant les différents avantages :
- Enseignement asynchrone, qui permet de gérer plus facilement les différents degrés et vitesses de compréhension dans un groupe d’étudiants
- La capacité du numérique à rendre la pédagogie plus innovante, plus engageante, plus moderne (technopédagogie)
- Le numérique, qui est rentré dans la vie de tous, bouscule les codes et enclenche une remise en question : les cours sont revus, réadaptés… Il faut travailler sa capacité à scénariser et structurer une formation pour la remettre au goût du jour
- Les écoles qui sont en perte de vitesse ont tout à gagner d’une stratégie numérique : au contraire des idées reçues, elle ramène vers l’école les étudiants qui ont tendance à fuir les salles de cours (par ennui ou manque d’intérêt), car elle redynamise l’enseignement
- Il permet de créer une autre relation au cours, moins linéaire, moins magistrale. Apprendre, ça s’apprend !
Toutes les personnes présentes à la réunion sont convaincues de la nécessité d’accompagner les établissements dans leur « conversion » numérique : la société elle-même se transforme, et la pédagogie a tout intérêt à se nourrir des évolutions et muer vers de nouveaux systèmes d’apprentissage.
Les défis et les freins
Plusieurs points noirs sont soulevés, et souvent partagés par bon nombre de participants à la réunion. Sont notamment cités comme problèmes :
- Manque d’infrastructure :
- pas de couverture WiFi suffisante
- salles de cours peu/pas équipées (tableau interactif, matériel informatique…)
- peu de modularité
- …
- Personnel enseignant plutôt craintif de changer ses habitudes
- Numérisation perçue comme un danger et non comme une opportunité
- Difficulté de choix entre les logiciels libres et propriétaires
- Stratégie numérique peu visible (site Internet et supports de communication)
- Peu d’implication de la part de la direction de certains établissements
Les méthodologies basées sur le numérique souffrent également du manque global de connaissance de la part du public cible. Elles sont souvent considérées comme superflues et compliquées à maîtriser. Dès lors, leur utilité est peu perceptible et sans accompagnement, l’initiative peine à voir le jour.
Que faire ?
Il faut accompagner les écoles et les enseignants dans ce travail d’adaptation, et c’est justement l’un des objectifs de ce groupe de travail.
Mathieu Stoquart propose d’aller à la rencontre des établissements et de d’effectuer un cadastre des compétences. Il comprend un processus d’identification des compétences numériques des enseignants, en relation avec le programme européen DigCompEdu (Digital Competence of Educators).
La rencontre s’effectue dans les locaux de l’établissement, selon la disponibilité du personnel. En introduction, une présentation de la dimension numérique pourra être effectuée pour sensibiliser à la question.
État des lieux pour l’ESA Saint-Luc Tournai
Chaque représentant est interrogé sur l’état actuel du développement numérique au sein de son établissement. Suite au débat, voici un résumé des réponses apportées au questions posées :
- Stratégie numérique : aucune
- Plateforme d’eLearning (type Moodle, LMS…) : aucune, à part quelques initiatives individuelles (pas de projet à l’échelle de l’école)
- Infrastructure :
- L’école dispose d’une bonne couverture WiFi depuis 3-4 ans
- Certaines classes sont équipées, mais pas toutes, ce qui se traduit par peu de mobilité des cours (dépendants d’un local)
- Pas de vrai responsable IT, rôle à moitié tenu par le comptable mais ne peut pas tout faire, beaucoup de débrouillardise
- Outils numériques :
- Présence d’une plateforme SharePoint (Microsoft), mais peu utilisée car jugée lourde (trop de fonctions) et peu intuitive par la plupart des utilisateurs
- La plateforme EDUMAC, utilisée pour la gestion des cotations et des bulletins de notes, est souvent décriée pour sa rigidité, son manque de clarté et sa lourdeur
- Ces expériences ne contribuent pas à donner une image positive du traitement numérique des données
- Manque de connaissance des outils et de la culture numérique :
- Pas de formation en interne
- Pas de sentiment d’une utilité concrète (selon les cours)
- Politique de la direction : nouveau directeur depuis septembre, favorable au questionnement sur le numérique et sur la mise en place de dynamiques dans ce sens